jeudi 21 octobre 2004

Ciné-conférence Victor et autres enfants sauvages chez Truffaut par Dominique Auzel, jeudi 21 octobre 2004 à la Cinémathèque de la ville de Luxembourg



Un an après la présentation du cinéaste Georges Rouquier et de son film culte « Farrebique », Dominique Auzel, sur l’invitation de l’Amicale Luxembourg Aveyron et en collaboration avec la cinémathèque de la Ville de Luxembourg, le Centre Culturel Français et l’Association Victor Hugo, a rendu hommage à François Truffaut ce jeudi 21 octobre, 20 ans jour pour jour après son décès, à travers une conférence intitulée « Victor et les autres enfants sauvages de François Truffaut », suivi du film « L’enfant sauvage ».

Dominique Auzel, originaire de Marcillac dans l’Aveyron, titulaire d’une maîtrise de l’histoire de l’art, d’un DEA de lettres modernes et d’un doctorat d’études cinématographique, directeur de collection aux éditions Milan et maître de conférence à l’université de Toulouse, a voué depuis sa jeunesse une passion pour le 7ième art, tout comme son cinéaste fétiche François Truffaut pour lequel il a dédié cette année quatre ouvrages remarquables, François Truffaut à l’affiche (Séguier), François Truffaut l’homme-cinéma (Les essentiels, Milan), François Truffaut le cinéphile passionné (Séguier) et Paroles de François Truffaut (Albin Michel).

A l’occasion de cet hommage international, après avoir été sollicité pour de nombreuses émissions radios et conférences, Dominique Auzel a retrouvé ses compatriotes Aveyronnais à Luxembourg avec lesquels il a passé cette journée particulière dédié au grand cinéaste. Celui-ci, pour qui le cinéma était peut-être plus important que la vie « Les femmes, les enfants et le cinéma d’abord »,qui disait que le film de demain sera un acte d’amour, n’a toujours pas de descendants car toujours trop présent, trop actuel pour être donné en héritage. Avec plus de vingt films en vingt ans d’une vie d’homme/cinéma, (il fut auteur, producteur, écrivain et même acteur), son œuvre, couronnée par un oscar pour « La nuit américaine », de dix césars pour « Le dernier métro », alterne les sujets graves et les préoccupations plus légères, est traversée notamment par l’amour des femmes ou celui de l’enfant, ce monde de l’enfance que Dominique Auzel a su nous faire découvrir à travers des pistes qui jalonnent sa vie et ses films.

La fermeture en iris de la caméra sur la dernière image du film renvoyait ensuite le public aux lumières du hall de réception où le public a pu dialoguer et faire dédicacer les ouvrages à son auteur, un verre de vin aveyronnais à la main, accompagné de soleils de Marcillac et de fouaces.

Victor, à qui cette soirée était aussi dédiée, loin de ses bois de Lacaune, Pousthomy et Saint-Sernin, et pour qui la vie ne s’est pas terminée en « happy end » comme dans le film, restera ainsi éternel par le truchement et la magie de ce « cinéma, celui qui a quelque chose à dire, et qui prouve qu’il est une amélioration de la vie parce qu’il est extraordinaire », comme le cite Dominique Auzel en avant-propos de Paroles de François Truffaut