jeudi 21 novembre 2002

Occitan, culture d'Europe Conférence de Robert Marty,Centre Culturel Français, jeudi 21 novembre 2002


" Quand on est porteur d'une culture, quand on a envie de la défendre, on est prêt de faire partager ce pourquoi on se bat"


C'est ainsi que Robert Marty introduisit la conférence sur " Occitan, culture d'Europe ", le jeudi 21 novembre au Centre Culturel Français de Luxembourg devant plus de 45 personnes, avec notamment la présence du Centre Culturel Catalan, du représentant de la Principauté d'Andorre, d'un journaliste de l'hebdomadaire francophone " Le jeudi ", et des nombreux amis venus écouter ses propos, après deux journées très intenses, émission à la Radio Socio-Culturelle de Luxembourg et invitation à une conférence du Centre Culturel Catalan.

Difficile mission que de résumer en quelques minutes l'histoire et la littérature de 1000 ans d'âge, de parler du présent et d'envisager l'avenir, comment expliquer dans un pays où le trilinguisme existe, les difficultés qu'a la France à intégrer les langues régionales.

Il commença par les origines latines de l'occitan, de sa fabuleuse épopée durant les siècles des troubadours rayonnants dans toute l'Europe et qui s'acheva par le massacre de Montségur en 1244, marquant la fin cette période. Il délimita ensuite la zone géographique allant du val d'Aran en Espagne, seul endroit au monde où l'Occitan est langue officielle, en passant par la France jusqu'aux vallées Alpines Italiennes, où actuellement une demande est faite pour avoir l'Occitan comme langue des prochains jeux olympiques d'hiver.
L'histoire de cette langue passe aussi par des épisodes terribles où l'abbé Grégoire, durant la révolution, voulant anéantir le patois et universaliser le Français, donner la honte de cette langue, on ne pensait pas pouvoir faire cohabiter deux langues dans un même cerveau ( ce n'est pas à Luxembourg, pays du trilinguisme, qu'on démontrera cela), mena une enquête pour trouver le moyen d'anéantir les patois. Voici une des questions et la réponse qu'a donné un Rouergat d'alors :
" Quelle serait l'importance politique et religieuse de décimer ce patois, par quels moyens. ? " Réponse : "L'importance est nulle. Pour le détruire, il faudrait détruire le soleil, la fraîcheur des nuits, le genre des aliments, la qualité de l'eau et l'homme tout entier ".

Le XIXième siècle fut notamment celui de la figure incontournable de Frederic Mistral, mais qui hélas, comme un grand arbre, a fait trop d'ombre autour de lui et qui fut prix Nobel de littérature en 1904. Vient ensuite la révolution de la graphie : restauré et enseigné actuellement, très proche de l'écriture des troubadours et faite pour créer un système unifié. Après la dernière guerre mondiale, en 1945, naissance de l'Institut.d'Estudis Occitans, issu de la libération. La mission de l'I.E.O, est de normaliser grâce à des dictionnaires, des grammaires, des produits didactiques pour l'enseignement, publier, faire écrire et apprendre à lire aux gens, par des cours, stages d'été et formation d'enseignants.

Elle est aujourd'hui, enseignée, parlée, mais difficilement. Elle n'a pas de statut car elle n'existe pas. " Vous avez devant vous une personne qui a été payée par l'état pour enseigner une langue qui n'a aucune existence légale. Elle n'est pas reconnue car l'article deux de la constitution française dit que la langue de la république est le Français. " dit Robert Marty. Il ajouta : " Le seul journal entièrement en Occitan, La Setmana, n'a pas droit à l'aide à la presse. L'enseignement se fait dans des écoles gratuites, laïques, associatives, les Calandretas. Monolingue jusqu'au primaire, puis bi lingue jusqu'au collègue. Environ 3000 élèves sont scolarisés, et il existe quelques écoles expérimentales bilingues de l'éducation nationale qui ont des fonctionnaires qui enseignent une langue qui n'a aucun statut. Situation Ubuesque car la France refuse de signer la charte Européenne des langues minoritaires à cause de l'article deux.". En tant que directeur des éditions IDECO, il s'efforce de publier des œuvres modernes, roman, science fiction, policier, érotique, et évite les textes trop passéistes, régionalistes ou folkloriques, et choisi surtout des nouvelles formes d'écriture : " Nous ne sommes pas des conquérants, nous sommes des poètes. Nous habitons que dans notre littérature et chaque fois que nous voulons faire territoire, il faut écrire des livres. Il y a un bruit qui court que maintenant il y a plus d'écrivains que de lecteurs, car il existe un instrument d'édition, notamment l'IDECO, la maison d'édition précède le livre, et je reçois pour avoir un ordre d'idée, un manuscrit par semaine. Si on veut vendre, il faut de la qualité. Un roman se tire à 1000 exemplaires, Le plus vendu, La grava sul camin de Jean Boudou est tiré à 20 000 exemplaires. "

La conférence se termina par les derniers grands écrivains comme Robert Lafont, Max Rouquette et Bernard Manciet. Mais on ne pouvait finir sans faire référence au plus grand, Jean Boudou, né dans l'aveyron, mais qui a eu le malheur d'écrire en occitan. Le journal Le Monde refusa de publier l'annonce de sa mort car il n'était pas écrivain, puisqu'il n'écrivait pas en français. Sa fille, Jeannine, en 6ième, répondit à une rédaction qui demandait : " Que voulez-vous faire plus tard ? Être écrivain comme mon père ". Elle eu comme note zéro. " Mademoiselle, vous saurez que quand on veut être écrivain, on écrit en français " : Réponse claire, lumineuse et pédagogique puisque Jeannine Boudou n'écrit plus qu'en Français.

Robert Marty répondit ensuite aux nombreuses questions posées par l'assistance et tout le monde se retrouva autour des soleils de Marcillac et des fouaces, en écoutant les Massilia Sound System, La Talvera et autres Fabulous Trobadors et en feuilletant les nombreux livres sur la littérature Occitane qui étaient exposés.

jeudi 17 octobre 2002

Soirée de solidarité au profit des sinistrés des inondations du sud-est de la France Centre Culturel Français, jeudi 17 octobre 2002


La solidarité était bien présente lors de la soirée organisée par l'Amicale Luxembourg-Aveyron au profit des sinistrés des inondations du sud de la France, le jeudi 17 octobre au Centre Culturel Français. 




En présence de Monsieur Babin, consul de France et de Monsieur Girault, délégué des Français à Luxembourg, la solidarité des nombreuses associations Françaises réunies à cette occasion, a montré l'élan de soutien indispensable devant une telle catastrophe. Les sketches des élèves de la classe de Monsieur Strategier de l'école européenne, ainsi que le spectacle offert par Grace et Gast, ont enchanté le public, ravi également de déguster des produits régionaux. 

Tous les membres du comité et les bénévoles ont été heureux de récolter la somme de 700€ au profit de l'action mené par Monsieur Hervigot, président de l'ACANAMAF.

Cette somme a été envoyée à la mairie d'Aramont et servira à la réfection d'aménagement associatif ou public.

samedi 12 octobre 2002

3ième marché des producteurs aveyronnais à Paris, 12 et 13 octobre 2002


Fidèles au rendez-vous du marché, les Aveyronnais du Luxembourg sont venus passer le week-end à Paris … et à Bercy.

Le cœur de l’Aveyron était à Paris les 11/12/13 octobre 2002. Festival de folklore, jeu de quille, bougnats, plus de 60 exposants et 20 000 visiteurs étaient présents durant ces merveilleuses journées pleines de convivialité.

Le Marché des producteurs Aveyronnais rassemblait:

Aligot: Aubrac aligot (Laguiole)
Autruches: Sophie Franck
Bières: Sébastien Blanquière (Saint-Geniez d'Olt)
Canards: Marie Enjalbert (La Salvetat-Peyrales), Claude Fraysse (Sauveterre de Rouergue), Bernard Pomies (La Fouillade), Marie-Jeanne Sarret (Arvieu)
Charcuterie et salaisons: Guy Cances (Villeneuve d'Aveyron), Lucien Conquet (Laguiole), Serge Couderc (Asprières), Alain Ginisty (Sébazac-Concourès), Claude Linard (Lanuéjouls), Pierre Méjane (Rodelle), Serge et Isabelle Rayrolles (Lacroix-Barez), Patrick Rolland Molinier (Salles-Curan)
Eau de vie: Paul Gayral (Sanvensa)
Escargots: Antoine Delpech (Mur de Barrez)
Estofinado: Jean-Pierre Carrie (Almont-les Junies)
Farçous: Sylvie Nayrolles (Le Nayrac)
Foies gras: Le Manoir Alexandre (Espalion)
Fouaces et pain: Maison Cavalier (Campagnac), Aimé Lauret (Sévérac le Chateau), L'Epi du Rouergue (La Loubière)
Fromages de montagne: Thierry Caucher (Aurelle-Verlac)
Fromages de brebis: Les Bergers du Larzac (La Cavalerie)
Gâteau à la broche: Xavier André (Millau), Ghislaine Bourniol (Saint-Saturnin de Lenne)
Huile de noix: Bernard Méjane (Espeyrac)
Jus de fruits: François Pouget (Pruines)
Miel: Manon Delac (Estaing), Laurent Ladirat (Sébazac-Concourès)
Pâte à tartiner: Hervé Lantuech (Espalion)
Roquefort: Delphine Carles (Roquefort), Papillon (Roquefort)
Trenels: André Delon (Millau)
Tripoux: Pierre Savy (Naucelle)
Truites: Stéphane d'Hondt (Saint-Geniez d'Olt), Dominique Mautuit (Laguiole)
Veau de l'Aveyron: Gérard Lacassagne (Villefranche de Rouergue)
Vins et liqueurs: Guy Cayssials (Onet le Chateau), Cave coopérative d'Estaing, Vignerons des Gorges du Tarn, Maryse Laurens (Clairveaux), Bernard Portalier (Rivière sur Tarn), Jean-Marie Revel (Salles la Source)
Volailles: Jean-Paul Lagriffoul (Bozouls), Benoît Quintard (Saint-Félix de Lunel)

L'Aveyron, c'est aussi un artisanat d'art qui était présent sur ce marché:

Bijoux: les Bijoux d'Estaing (Estaing), Lysbeth Création (Saint-Amans des Côts)
Cosmétiques, bijoux et textile: Nathalie Pourrat (Rodez)
Couteaux: Philippe Boissonnade (Rodez)
Meubles: Bernard Valette (Soulages-Bonneval)
Produits en laine mohair: Sylvie Bastide (Martrin)



                      



dimanche 9 juin 2002

Visite à une ferme biologique de Toodlermillen, le 9 juin 2002



C'est au cœur du parc naturel de la Haute-Sûre que les membres de l'Amicale Luxembourg-Aveyron se sont retrouvés pour visiter la ferme de M. Kieffer, à Toodlermillen. Pratiquant l'agriculture bio, M. Kieffer a également aménagé un magnifique camping, en cours d'homologation du label bio-camping, où l'on peut trouver tout le confort et la tranquillité dans ce cadre merveilleux près de la Sûre, ainsi que de pouvoir dormir dans des lits de paille aménagés dans un chalet, expérience unique au Luxembourg.

L'agriculture bio au Grand-Duché est en plein essor. 48 producteurs actuellement dont 19 nouvellement convertis l'année dernière. M. Kieffer a consacré bénévolement et avec passion une partie de son temps précieux à expliquer et répondre aux nombreuses questions qui lui étaient posées, démontrant ainsi que rentabilité et profit ne sont pas nécessairement les seuls critères de qualité dans la vie et que des hommes entretiennent encore l'équilibre fragile entre eux et la nature.

C'est autour d'une bonne table, confectionnée bien entendu de produits bio, que les membres de l'amicale ont conclu cette belle journée où la convivialité, la rencontre avec des gens passionnés et la protection de la nature étaient au rendez-vous, telles qu'on peut les trouver, au cœur du Luxembourg, au cœur de l'Aveyron, au-delà des frontières et des sentiers battus.


samedi 16 mars 2002

19 ième Festival des Migrations, de la Culture et de la Citoyenneté Hall Victor Hugo, Luxembourg, les 15, 16 et 17 mars 2002


Les 15/16/17 mars 2002, à la Halle Victor Hugo à Luxembourg a eu lieu la 19ème édition du Festival des migrations, des cultures et de la citoyenneté. Evénement culturel incontournable où se mêlent musiques, débats, gastronomie, vie associative, autant de passerelles à emprunter pour rencontrer et découvrir la richesse culturelle du Luxembourg. Le Festival a ainsi été qualifié par l'UNESCO, d'initiative exemplaire ", qui avec imagination et audace, propose des activités concrètes autour desquelles peuvent se rassembler nationaux et étrangers afin de mettre en commun leurs expériences culturelles et entamer une réflexion sur le sens du vivre-ensemble et de la notion de citoyenneté. 



"Comme l'année précédente, le Festival abritera le 2ème Salon du livre et des cultures qui accueille des écrivains représentatifs de la diversité culturelle du Luxembourg, des éditeurs, des revues de l'immigration, des librairies. Cette initiative à l'image de l'ensemble du Festival, souhaite donner une plus grande visibilité et apporter une légitimité aux cultures de l'immigration. En ouverture au festival, le CLAE et la Cinémathèque municipale de la Ville de Luxembourg invitent à la projection du film portugais " Zona J ", le jeudi 14 mars à 20h30.Le Festival est placé sous le Haut Patronage de Leurs Altesses Royales Le Grand-Duc et la Grande-Duchesse, l' Unesco, de Monsieur Walter Schwimmer, Secrétaire Général du Conseil de l'Europe, de Monsieur Jean Spautz, Président de la Chambre des Députés, du Gouvernement luxembourgeois, de Monsieur Paul Helminger Bourgmestre de la Ville de Luxembourg et de nombreuses Ambassades.
Un remerciement particulier à la Ville de Luxembourg, au Ministère de la famille, au Ministère de la Culture, à l'Ambassade du Portugal, à l'Ambassade d'Espagne, au fonds Culturel National, à l'association Ent'revues, aux sponsors et à tous les bénévoles qui rendent le festival possible.
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samedi 2 février 2002

Dîner amical, salle paroissiale de Strassen , le 2 février 2002






Plus de photos ici

Au menu de ce dîner concocté par François Gattone

Salade Rouergate
Aligot au manchon de canard confit
Roquefort
Pommes cuites au four et châtaignes
Café

Soirée animée par Jean Poudevigne à la « cabrette » et Christian Pelletier - Zamby Music