Un an
après la présentation du cinéaste Georges Rouquier et de son film culte «
Farrebique », Dominique Auzel, sur l’invitation de l’Amicale Luxembourg Aveyron
et en collaboration avec la cinémathèque de la Ville de Luxembourg, le Centre
Culturel Français et l’Association Victor Hugo, a rendu hommage à François
Truffaut ce jeudi 21 octobre, 20 ans jour pour jour après son décès, à travers
une conférence intitulée « Victor et les autres enfants sauvages de François
Truffaut », suivi du film « L’enfant sauvage ».
Dominique
Auzel, originaire de Marcillac dans l’Aveyron, titulaire d’une maîtrise de
l’histoire de l’art, d’un DEA de lettres modernes et d’un doctorat d’études
cinématographique, directeur de collection aux éditions Milan et maître de
conférence à l’université de Toulouse, a voué depuis sa jeunesse une passion
pour le 7ième art, tout comme son cinéaste fétiche François Truffaut pour
lequel il a dédié cette année quatre ouvrages remarquables, François Truffaut à
l’affiche (Séguier), François Truffaut l’homme-cinéma (Les essentiels, Milan),
François Truffaut le cinéphile passionné (Séguier) et Paroles de François
Truffaut (Albin Michel).
A
l’occasion de cet hommage international, après avoir été sollicité pour de
nombreuses émissions radios et conférences, Dominique Auzel a retrouvé ses
compatriotes Aveyronnais à Luxembourg avec lesquels il a passé cette journée
particulière dédié au grand cinéaste. Celui-ci, pour qui le cinéma était
peut-être plus important que la vie « Les femmes, les enfants et le cinéma
d’abord »,qui disait que le film de demain sera un acte d’amour, n’a toujours
pas de descendants car toujours trop présent, trop actuel pour être donné en
héritage. Avec plus de vingt films en vingt ans d’une vie d’homme/cinéma, (il
fut auteur, producteur, écrivain et même acteur), son œuvre, couronnée par un
oscar pour « La nuit américaine », de dix césars pour « Le dernier métro »,
alterne les sujets graves et les préoccupations plus légères, est traversée
notamment par l’amour des femmes ou celui de l’enfant, ce monde de l’enfance
que Dominique Auzel a su nous faire découvrir à travers des pistes qui
jalonnent sa vie et ses films.
La
fermeture en iris de la caméra sur la dernière image du film renvoyait ensuite
le public aux lumières du hall de réception où le public a pu dialoguer et
faire dédicacer les ouvrages à son auteur, un verre de vin aveyronnais à la
main, accompagné de soleils de Marcillac et de fouaces.
Victor,
à qui cette soirée était aussi dédiée, loin de ses bois de Lacaune, Pousthomy et
Saint-Sernin, et pour qui la vie ne s’est pas terminée en « happy end » comme
dans le film, restera ainsi éternel par le truchement et la magie de ce «
cinéma, celui qui a quelque chose à dire, et qui prouve qu’il est une
amélioration de la vie parce qu’il est extraordinaire », comme le cite
Dominique Auzel en avant-propos de Paroles de François Truffaut
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