Visite du Musée National des Mines de Fer de Rumelange
Formidable témoin de l’histoire industrielle et humaine, le musée
national des mines de fer de Rumelange est un site unique au Luxembourg. C’est
dans ce lieu chargé de mémoire que l’Amicale avait organisé cette année la
sortie de printemps, dimanche 22 mai 2011.
Munis de casques et
après un parcours en train, notre guide nous conduisit au cœur de la mine. Là
nous attendait la première scène qui rappelait les tous premiers débuts de
l’exploitation du site au XIXème siècle. Alors que beaucoup de stéréotype nous
laisse supposer que la seule richesse de ce pays ne proviendrait que du secteur
bancaire, notre guide sût nous rafraichir la mémoire et nous rappeler que ce
pays doit d’abord sa richesse aux mines, au temps où la misère touchait les
campagnes, forçait les gens à l’exil, et où le seul travail se trouvait dans
les mines de fer. Terrible travail : hommes, femmes, enfants, 12 heures
par jour, 7 jours sur 7, avec une espérance de vie de 35 ans !
Les autres scènes
figées dans les entrailles de cette montagne suivaient chronologiquement
l’évolution des techniques mais aussi des progrès sociaux terriblement acquis
au risque de nombreuses vies perdues durant ces combats.
Aujourd’hui cette
mine, fermée depuis une vingtaine d’années, n’est pas seulement un musée,
et grâce notamment à la volonté des anciens mineurs transformés en guides
bénévoles, elle est aussi la trace indélébile de cette condition humaine, de la
naissance et de l’essor d’une ère industrielle qui est maintenant achevée ici,
mais qui perdure sous d’autres cieux , sous d’autres entrailles de la Terre.
Après un excellent
déjeuner pris à l’auberge de la Mine, une promenade à pied continua la visite
des lieux vers les hauteurs de la montagne boisée et piégée de crevasses et
d’éboulis dus aux effondrements des galeries. Marchant prudemment sur le
sentier qui longeait la frontière française, les regards s’étendaient vers le
bassin Lorrain, autre terre sœur des Minettes Luxembourgeoises, autre Terre
Rouge de fer, là où d’autres mineurs, d’autres exilés, ignorant les frontières,
avaient consacrés leur vie de labeur à la Mine.
Dans nos pensées,
l’horizon nous laissait aussi entrevoir d’autres terres aussi, celles du bassin
de Decazeville, et nous rappeler ainsi notre commune humanité.
« Des hommes poussaient, une armée noire, vengeresse, qui germait
lentement dans les sillons, grandissant pour les récoltes du siècle futur, et
dont la germination allait faire bientôt éclater la terre. » Germinal,
Emile Zola
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