Jean Jaurès.
On connaît le parlementaire, le périodiste, le tribun... le dreyfusard,
l'artisan de l'unité socialiste, le leader internationaliste, le promoteur de
la laïcité, "l'apôtre de la paix". Mais comment cela tient-il en un
seul homme?
Brillant
agrégé, professeur de philosophie à Albi puis à Toulouse et docteur en
Sorbonne, qu'en retiennent ses exégètes? "Converti" au socialisme par
les mineurs de Carmaux, la lecture de Marx, ou ses discussions avec Guesde ou
Herr, Jaurès ne serait que le produit d'une influence.
Et s'il
s'était d'abord construit philosophiquement lui-même? Jòrdi Blanc, auteur d'une
thèse consacrée à son cours de philosophie, oublié et inédit, y a découvert des
références qui ne sont pas celles annoncées par l'historiographie marxiste
depuis 40 ans mais bien Platon, Aristote, Plotin, le christianisme évangélique,
Leibniz et Victor Cousin. De quoi initier une relecture de toute son oeuvre et
du rapport de son action à sa pensée. (Jòrdi Blanc, Jaurès, Vent Terral 2001)
Jòrdi
Blanc vient de publier, aux éditions Vent terral qu’il dirige, le premier
volume d’un ouvrage en cinq tomes consacré aux œuvres philosophiques de Jean
Jaurès. L’occasion pour cet érudit, à la fois philosophe, écrivain, poète
occitan et chroniqueur, de dessiner un visage de Jaurès totalement inattendu.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.